mercredi 28 juillet 2010

mardi 6 juillet 2010

Et c'est encore la WORLD COMPAGNIE qui ...

Ils occupent l'usine Arcelor pour appuyer leurs revendications


mardi 06 juillet 2010
Les ouvriers d'ArcelorMittal sont bien déterminés à faire valoir leurs droits.

La quasi-totalité des 25 ouvriers de l'usine ArcelorMittal (ex Panneaux frigorifiques français) ont décidé de passer la nuit dernière dans les locaux de la fabrique de panneaux frigorifiques, pour faire pression sur le comité d'entreprise extraordinaire qui se tient aujourd'hui. L'activité du site avait été mise en arrêt provisoire en juin 2009, et les agents au chômage partiel.

Or, les lignes de production dorment toujours et le chômage partiel devrait se transformer bientôt en simple chômage. « Les lettres de licenciements vont arriver après le 30 août », selon Pascal Leboucher, délégué du personnel et syndiqué CFDT.

Lors de cet ultime CE seront négociées, entre la direction et les salariés, les primes de licenciements. Pour l'instant, ces derniers ont obtenu, en sus des indemnités légales, une prime de 10 000 € pour créer une entreprise. Ils sont toutefois pessimistes sur la possibilité d'obtenir davantage. « Ca s'annonce très mal, estime Pascal Leboucher, la direction nous a dit que, de toute façon, quand nous partirons, ce ne sera qu'avec les indemnités légales. »

Baroud d'honneur

L'occupation nocturne de l'usine s'apparente donc à un dernier baroud d'honneur. Mohammed Lajnef, secrétaire général de la CFDT métallurgie 35, donne les dernières consignes aux ouvriers réunis dans un local sous les combles : « On ne casse rien et surtout, on ne s'énerve pas. » Entre colère - « ça fait plus d'un an qu'on nous galère », « tous les jours tu te lèves, tous les jours tu penses à ça » - et désenchantement - « on n'a personne derrière nous », « nous ne sommes que 25 bonhommes, il n'y a pas de pression » -, l'ambiance est plus que morose.

Hier soir, les agents de production annonçaient qu'ils assisteraient ce matin par visioconférence, depuis les locaux occupés, au CE extraordinaire où sera décidé le montant avec lequel ils quitteront l'entreprise. Du moins, s'ils n'avaient pas été délogés par la gendarmerie d'ici là.

Guillaume NOVELLO.  (source ouest-france)